Quelques documents importants relatifs aux facettes du génocide rwandais.
LA LETTRE D'INFORMATION DE LA COALITION OUGANDAISE POUR LA DEMOCRATIE (COD)
VOL 3 N° 1, JANVIER 1993.
(Remarquez la dimension international du conflit rwandais ...Le TPIR vous salue...)
Traduction des titres et sigles :
- Uganda Democratic Coalition (U D C):
La Coalition Ougandaise pour la Démocratie.
- National Resistance Mouvement (NRM)
Le Mouvement National de la Résistance (M N R)
- National Resistance Army (NRA):
L'Armée Nationale de la Résistance (A N R)
- " Scotland Yard " est un établissement gouvernemental
britannique de la police criminelle de grande renommée.
- National Federal Mouvement (N F M)
Le Mouvement National pour la Fédération (MNF).
- External Security Organization (E SO)
L'Organisation de la Sécurité Extérieure (0SE)
- Internal Security Organization (I S 0)
L'Organisation de la Sécurité Intérieure (OSI)
La Coalition Ougandaise pour la Démocratie (COD) a participé le 10 Décembre 1992 à une manifestation devant l'Ambassade de
l'Ouganda à Washington D.C., qui était organisée par Amnistie Internationale en commémoration de la Journée Internationale des
Droits de l'Homme. La COD fait une déclaration condamnant le régime du Mouvement National de la Résistance (MNR) pour ses violations
des droits de l'homme et civiques, la répression politique, la corruption flagrante et le pillage de l'économie ougandaise. La COD
a exprimé son indignation face à la politique de un poids deux mesures pratiquée par les gouvernements occidentaux lorsqu'ils
continuent à_ soutenir des dictateurs comme MUSEVENI et à punir d'autres par la suspension de l'aide étrangère.
La COD réitère sa demande que la Banque Mondiale, les Gouvernements des Etats Unis d'Amérique, de Royaume Uni et d'ailleurs en
Europe suspendent l'aide étrangère, les prêts et toutes autres formes d'assistance économique au régime répressif et corrompu de
MUSEVENI jusqu'à ce que MUSEVENI arrête la violation des droits de l'homme et des droits civiques des ougandais, accepte les
élections libres et justes dans un système multipartite. La COD a proposé que les conditions suivantes soient immédiatement
imposées à l'Ouganda par les gouvernements occidentaux.
1.
Toute aide étrangère et prêts devraient être immédiatement suspendus jusqu'à ce que le Président MUSEVENI donne le droit au
peuple ougandais de choisir ses propres dirigeants à travers des élections multipartites libres et justes. Les élections proposées
doivent être supervisées et observées par des organisations internationales acceptables, neutres et reconnues.
2.
L'actuelle interdiction des partis politiques ainsi que les restrictions de leurs activités doivent être immédiatement levées.
Le peuple ougandais a droit de s'organiser politiquement. Ce droit a été violé par MUSEVENI depuis 1986.
3.
Il y a plus de 6.000 prisonniers politiques détenus dans des Camps militaires, les maisons d'extermination et les prisons
ordinaires. La plupart d'entre eux ont été faussement accusés de trahison tandis gue d'autres n'ont pas d'accusation à leur charge.
Tous les prisonniers politiques doivent être immédiatement libérés.
Amnistie Internationale et d'autres organisations internationales respectables devraient être autorisées à inspecter toutes les
prisons, les camps militaires et les nombreuses maisons de détention de la police criminelle comme le Bâtiment BASIIMA, GABA,
MAKINDYE et d'autres afin de juger si le Gouvernement du MNR est en régie avec les exigences internationales.
4.
Une force internationale de maintien de la paix doit être déployée en Ouganda pour désarmer tous les groupes de rébellion et
l'armée personnelle de MUSEVENI qui est dominée et contrôlée par les RWANDAIS d'ethnie TUTSI.
5.
Une conférence nationale de véritables ougandais et de tous les partis politiques devrait être organisée dans un pays neutre
sous la supervision d'un organisme impartial et de renomm6e internationale.
6.
Les dirigeants de l'opposition ougandaise et les exilés qui retournent dans leur pays doivent être garantis de la sécurité
inconditionnelle à leur arrivée pour qu' ils puissent participer pleinement à la construction de leur Patrie.
7.
Une date pour les élections doit être déterminée pour permettre aux partis politiques un temps suffisant de se réorganiser
convenablement. Les Ougandais éliront ainsi un Président, l'Assemblée Nationale et les Conseils d'Administration locaux. Le
gouvernement nouvellement élu sera chargé d'élaborer le projet de Constitution Nationale. Seuls les véritables Ougandais seront
autorisés à participer aux élections.
8.
Les groupes insurrectionnels des non-ougandais actuellement stationnés en Ouganda doivent être placés sous une stricte
supervision des Nations Unies en attendant un éventuel rapatriement dans leurs pays d'origine respectifs. Ceci concerne les
groupes de rébellion armée des Rwandais, Soudanais, Kenyans Zaïrois, Sud-Africains, OLP et autres qui seraient connus.
9.
Un embargo sur l'acquisition d'armes devrait être imposé à l'Ouganda pour décourager d'autres importations d'armes dans le
pays. II a été constaté que toutes les armes introduites en Ouganda ont été tournées contre les citoyens ou utilisées pour
déstabiliser les pays voisins. L'Ouganda n'est ni en guerre ni sous une menace extérieure. Ainsi, ii n'a pas besoin d'amasser
les fusils, ce qui pourrait conduire à une situation comme celle de la SOMALIE.
10.
La COD recommande à tous les gouvernements démocratiques d'adopter la politique de ne pas traiter les affaires avec les
dictateurs qui se hissent au pouvoir sans être librement élus per le peuple dans leurs pays respectifs.
La SOMALIE ne s'est pas désintégrée dans une seule nuit. Les conditions qui ont conduit à la tragédie somalienne sont aujourd'hui
présentes en Ouganda et dans d'autres pays africains. La COD demande urgemment aux dirigeants des pays occidentaux de ne pas
traiter la 1iberté et les droits de l'homme en Afrique avec les seules paroles, mais d'y réaffirmer concrètement leur attachement
à la défense et la promotion de la démocratie, la liberté et les droits de l'homme.
L'aide financière occidentale ne devrait pas être une réhabilitation financière des dictateurs brutaux qui détruisent l'Afrique.
II. OU EST LE RAPPORT D'ENQUETE SUR L'ASSASSINAT DE KAYIIRA ?(Par R. KINTU)
Il y a six ans depuis que Docteur ANDREW L. KAYIIRA été assassiné à KAMPALA en date du 6 Mars 1987, par une bande armée
soupçonnée d'être des soldats de la NRA (National Resistance Army). Quoique MUSEVENI a renié toute implication dans la mort de
KAYIIRA, il y a eu des preuves suffisantes pour l'en impliquer. Scotland Yard fut invitée dans cette affaire pour enquêter sur
l'assassinat de l'ex-Ministre et opposant farouche à la dictature militaire de MUSEVENI. Depuis, beaucoup d'Ougandais ont été
massacrés par l'Armée et les fonctionnaires de l'Etat dans l'impunité totale. Lorsqu'il y a eu un tollé public de désaveu, le
Gouvernement du MNR nomme des commissions d'enquête qui ne disent jamais ce qu'elles trouvent. Dans la même ligne, SCOTLAND YARD
qui a enquêté sur l'assassinat du Dr. KAYIIRA n'a pas encore publié son rapport, ni en privé ni publiquement.
Paradoxalement, le Ministre Kenyan, Dr. Robert OUKO, a été assassiné en février 1990. SCOTLAND Yard a mis exactement 110 jours
pour compléter l'enquête malgré de nombreuses complications. Le 9 octobre 1990, le détective John TROON a fourni un rapport
raisonnable qui a révélé les suspects.
Manifestement, MUSEVENI ne veut pas gue le public sache celui qui a tué Dr. KAYIIRA. On attendait que Le gouvernement
britannique, à travers son organisation SCOTLAND Yard, révèle le mystère de l'assassinat de KAYIIRA. Accepter les vœux de
MUSEVENI de suspendre le rapport KAYIIRA est antibritannique. Six ans après, la vérité est toujours cachée du public quant au
meurtrier du Dr. KAYIIRA. SCOTLAND Yard ne devrait pas s'embourber dans les méchantes visées de MUSEVENI de cacher la vérité,
mais plutôt donner le rapport sur la mort de Dr. KAYIIRA. Scotland Yard devrait publier son rapport attendu sur la mort du
Dr. Andrew KAYIIRA.
La COD a récemment obtenu des informations dignes de foi qui prouvent l'implication du Gouvernement du MNR pour avoir machiné
l'assassinat du Dr. KAYIIRA. Une grande personnalité dans les bureaux du Premier Ministre d'alors (Dr. S. KISEKKA) a déclaré à
la Lettre d'Information de la COD qu'il connaissait le plan d'assassiner Dr. KAYIIRA une semaine avant sa mort. Il a laissé
entendre que Le Gouvernement de MUSEVENI connaissait ce plan et ne fit rien pour le sauver.
En plus, une source émanante dune personnalité bien placée dans les services Secrets militaires de la NRA (l'Armée Nationale
de la Résistance) a informé la Lettre d'Information de la COD que l' assassinat de KAYIIRA a été orchestré par les officiers
suivants de la NRA au " Centre des Opérations " logé dans le Bâtiment . BASIIMA où l'on torture et tue régulièrement les prisonniers.
-
Major Drago NYANZI (Tutsi originaire du Burundi)
-
Major BOGERE (Tutsi originaire du Burundi)
-
Major Paul KAGAME ( Tutsi originaire du Rwanda)
-
Major BYEMARO ( Tutsi originaire du Rwanda)
-
Capitaine KAYITARE ( Tutsi originaire du Rwanda)
-
Lieutenant BEHAKANIRE ( Tutsi originaire du Rwanda)
Le 6 mars 1987, les officiers ci-dessus se sont rencontrés au Bâtiment BASIIMA du matin au soir, puis sont passés dans l'armurerie,
ont pris des fusils et sont rentrés chez eux. Ils sont retournés au Bâtiment BASIIMA autour de 19 H 00. Cette nuit, l'officier de
garde écrit dans son journal un rapport soulignant ce qu'il a appelé " mouvements bizarres de soldats " depuis 19h 00 jusqu'au
matin. Ce rapport a été présenté au bureau des officiers des renseignements militaires le lendemain aux environs de 6h 00.
Immédiatement l'Officier des renseignements militaires a présenté en mains-propres le rapport à la maison du Major BYEMERO où
celui-ci se trouvait encore au lit. Après la lecture du rapport, BYEMERO l'a détruit et ordonné qu'un autre soit établi en excluant
la mention des soldats allant et revenant du Bâtiment BASIIMA au cours de la nuit. Entretemps, les soldats en fonction au Bâtiment
BASIIMA échangeaient déjà la nouvelle de l'assassinat de KAYIIRA.
Le Major Paul KAGAME, actuel Commandant du Front Patriotique Rwandais, était à ce moment chargé de torturer et de tuer les gens
au Bâtiment BASIIMA, en collaboration avec Major KASHAIJA. Par après, KAGAME a bénéficié d'une bourse offerte par le Gouvernement
des Etats Unis pour la poursuite de l'entraînement militaire au Kansas. Dès son retour en Ouganda, MUSEVENI l'a affecté a la
direction du FPR, une force de rebelles œuvrant dans les rangs de la NRA et qui se bat pour renverser le Gouvernement Rwandais.
Tous les officiers Tutsi ci-dessus mentionnés ainsi que beaucoup d'autres ont reçu des cours avancés d'entraînement militaire
au Cuba et en Libye avant d'être envoyés aux USA. L'entraînement en Libye comprend le cours obligatoire appelé l'élimination des
Opposants. . Actuellement, il y a plus de 20 stagiaires militaires ougandais aux USA.
Les faits séquentiels ci-dessus racontés et qui ont eu lieu au Bâtiment BASIIMA impliquent le Gouvernement dans la mort de
KAYIIRA. Néanmoins, ils ne se substituent pas au fameux rapport tant attendu de Scotland Yard. Puisque Scotland Yard a été capable
d'enquêter et de produire le rapport sur l'assassinat de Ouko endéans 110 jours, six ans est certainement une période suffisante
pour terminer le rapport sur le cas du Dr. KAYIIRA. Il revient maintenant au Gouvernement Britannique d'exiger Scotland Yard de
publier son rapport sur l'assassinat de KAYIIRA. Il est injuste de parler de justice et en même temps de pratiquer la couverture
ou la nég1igence au profit des violations flagrantes des droits de l'homme et des tueurs de sang froid.
III. LA DEMOCRATIE N'EST PAS UNE UTOPIE (Par Dr. Oscar DHLOMO, Président Exécutif de l'Institut pour
la Démocratie multipartite. Cet extrait est tiré de son discours à l'Institut Sud-Africain de management)
Quels sont les caractéristiques de la Démocratie en tant que culture politique ?
Primo, il implique l'acceptation généralisée d'une série de règles du jeu politique qui garantissent la tenue régulière des
élections libres et justes. C'est une culture où les gens sont libres de former, de soutenir et de voter pour les partis politiques
de leur choix.
Secundo, il est essentiel que ces règles soient profondément gravées dans le cœur et la mémoire des gens. Une constitution écrite
en est seulement une charpente.
Tertio, une culture politique démocratique est celle qui doit impliquer un degré élevé de tolérance politique, celle où le droit
d'autrui d'avoir et de propager des opinions différentes et parfois opposées est entièrement accepté, respecté et défendu de la même
façon par les partisans et les opposants.
Quarto, c'est une culture dans laquelle les droits fondamentaux de tous les citoyens sont protégés par les cours et tribunaux.
C'est une culture de liberté d'expression, de liberté de presse, de liberté de réunion et de liberté de mouvement.
Quinto; c'est une culture dans laquelle le débat politique, n'est pas influencé par l'intimidation, la violence ou la menace de
violence.
En dernier lieu, c'est une culture dans laquelle le peuple demande d'être gouverné selon les lois établies par un parlement
souverain. C'est une culture dans laquelle l'électorat demande que les politiciens donnent des comptes. Qu'est ce que la culture
démocratique donne en revanche? Premièrement, il donne la liberté, la paix et la stabilité. Il donne la perspective d'une croissance
économique. En plus, il donne la perspective de la fierté nationale. Enfin, la raison la plus importante d'avoir un système
démocratique soutenu par une culture démocratique est assez mondaine. Elle a été résumée par Winston Churchill lorsqu'il a dit
que " la démocratie n'est pas un système parfait de gouvernement. Il est tout juste mieux que tous les autres.
Evidemment il y a le besoin d'une campagne d'éducation massive pour informer la population des concepts de la démocratie
multipartite et la tolérance politique. Il serait approprié d'utiliser différents moyens, par exemple la télévision, la radio,
les journaux et magazines, qui ont un rôle vital à jouer. L'étique démocratique doit être une grande prescription de notre vie
journalière, à la maison, dans les partis politiques, dans vos églises, vos affaires et vos clubs sportifs.
IV. Dr. MARTIN KATO EMPRISONNE(Par les Editeurs)
Dr. Martin KATO MUGANBWA, Un dirigeant du Mouvement National pour la Fédération (MNF) a été arrêté début décembre 1992 par
les hommes de MUSEVENI. Dr. KATO, un nationaliste convaincu, a organisé un mouvement politico-militaire dont l'objectif est de
sauver l'Ouganda de la domination Tutsi et de mettre sur pied un système fédératif de gouvernement. Les Tutsi contrôlent les
activités militaires, les Services du Renseignement et tous les autres organes de sécurité en Ouganda et conduisent une politique
de liquidation systématique afin de soumettre les nationaux à la servilité. Les déclarations du Dr. KATO ont effrayé le Président
MUSEVENI et ses acolytes, et pourtant les Ougandais qui souffrent sous le joug des meurtriers refugiés Tutsi commençaient à se
sentir rassurés.
Si l'Europe Occidentale a plongé le monde dans la seconde Guerre Mondiale, parce que ses citoyens ne pouvaient pas tolérer la
domination étrangère des brutaux allemands NAZI, de même les Ougandais ne peuvent pas capituler face aux brutaux Tutsi cinquante
ans après.
IV.1. LA MAIN-MISE ACTUELLE DES REFUGIES TUTSI SUR L'OUGANDA
La Lettre d'Information de la COD a enquêté et trouvé des faits nauséabondes qui soutiennent les préoccupations et accusations
du Dr. Martin KATO contre les refugiés TUTSI en Ouganda. L'Ouganda fonctionne sous un régime militaire. Pourtant le Ministère de
la défense est un bastion de la dynastie Tutsi. Les Tutsi qui contrôlent ce Ministère sont : Yoweri MUSEVENI, Président et Ministre
de la défense, David TINYEFUNZA, Secrétaire d'Etat à la Défense ; MBONYE, Secrétaire généra1 ; Général Major MUGISHA MUNTU, Chef
d'Etat-Major de l'Armée ; Lieutenant Colonel John MATEKA, Chef de Service Administratif et Personnel ; Jim MUHWEZI, Directeur
Général de tous los Services du Renseignement ; Major BYEMARO, Directeur des Renseignements Militaires ; Patrick KAREGEYA,
Directeur du Renseignement ; Général Major Elly TUMWINE, Chef du Personnel de l'Armée ; Brigadier Joram MUGAME, Chef des Opérations
de Guerre ; Brigadier Shef ALI, Commandant de la 3ème Division ; Lieutenant Colonel John Baptiste MULINDWA, Commandant da la 319 ème
Brigade; Lieutenant Colonel MUHANGUZI, Commandant des Opérations dans la 1ère Division ; Lieutenant Colonel Jackson Bell,
Commandant des Opérations dans la 4ème Division; Lieutenant Colonel John NKANGA, Chef de la Garde Présidentielle et propre gorille
de MUSEVENI ; Major ALOH0, Officier Commandant du 1er Bataillon ; Major Dick BUGINGO, sous-directeur de l'Equipement Militaire;
Lieutenant Colonel JET, Directeur de la Logistique de Guerre; Lieutenant Colonel KAAZINI (un frère de l'épouse de MUSEVENI), Chef
de la Police Militaire basée à MAKINDYE. Il détermine quel soldat ougandais, parmi ceux qui s'opposent aux objectifs des Tutsi,
devrait être éliminé. Parmi ses victimes figure le Lieutenant Colonel ODWEYO qui a été faussement accusé de trahison et est
emprisonné à LUZIRA en attendant le peloton d'exécution. Major HABYARIMANA est Commandant de la Division Police mobile; KATAMBUKÀ
(un autre beau-frère de MUSEVENI) est Commandant Régional des Prisons de BUGANDA et sous-Directeur Général du Renseignement. Lui et
NSALASATA sont des patrons à la Prison de LUZIRA.
L'armée (NRA) a sept brigades, toutes commandées et contrôlées par les Tutsi. Tous les postes de commandant de bataillon ainsi
que d'autres postes stratégiques dans les bataillons sont exclusivement détenus par les Tutsi.
Parmi les 39 secrétaires généraux 14 sont des Tutsi stratégiquement mis dans les ministères-clés. Les plus grands nombres qui
suivent sont 5 pour les Baganda suivi de 4 pour les Acholi.
IV. 2. LES SERVICES DE RENSEIGNEMENTS DE MUSEVENI SONT EN FAIT DES ESCADRONS DE LA MORT.
Tous ces postes stratégiques dans le Renseignement militaire et civile, les postes de commandement et de contrôle dans les
maisons de torture et les centres de détention sont occupés par les Tutsi. Ceux qui excellent dans le massacre des Ougandais
montent en grades. Pendant près de 4 ans, Paul KAGAME a commandé la Maison BASIIMA, il a torturé et massacré des Ougandais
innocents à une fréquence journalière. C'est KAGAME qui a introduit les formes suivantes de torture: étouffer la victime en
couvrant la tête par un sac plastique fortement serré autour du cou jusqu'à mourir par suffocation; chocs électriques à travers
les testicules; attacher de lourdes roches aux testicules, conduisant ainsi à la mort ou aux dommages physiologiques et
psychologiques permanents. Cependant la forme la plus redoutée est AKANDOOYA qui consiste à ligoter ensemble les bras et les pieds
par derrière le dos, la personne formant un cercle. Cette méthode a été appliquée à des milliers de victimes mortes ou laissées les
membres endommagés pour toujours. Faire couler le caoutchouc ou le plastique brûlant sur les prisonniers; faire exploser les
coups de pistolet sur l'oreille du prisonnier entraînant la surdité instantanée; forcer le prisonnier à boire l'urine, le mazout
et l'eau savonné, battre les prisonniers avec un câble métallique. Mr. OPON OCAK est un exemple de la torture de KAGME d'attacher
des roches aux testicules. L'Organisation de la Sécurité extérieure (OSE) et l'organisation de la Sécurité Intérieure (OSI) sont
engagées dans l'enlèvement, l'empoisonnement et le meurtre des opposants politiques à l'intérieur et à l'extérieur de l'Ouganda.
Les cas exemplaires sont l'assassinat de SEROWAN et ses associés vivant au KENYA, et l'empoisonnement de Sam SEKAJJA en SUEDE.
Le Général Salim SALEH, le frère de MUSEVENI, dirige l'ESCADRON de la mort indépendant et basé dans le bâtiment de la garde
présidentielle, proche de Bulange à Mengo (KAMPALA). Il est assisté par Capitaine Ssegujja, Sergent Sseninde et Capitaine Joseph
MUTEBI. Ils é1imirient les opposants à la dynastie Tutsi se trouvant au sein ou en dehors des forces armées. Les susdits assistants
Baganda à Salim ont toujours été très instrumental dans la tentation et la vente de leurs compatriotes. Ils ont arrêté, torturé et
tué beaucoup de gens à KAMPALA, MASAXA, LUWEERO, MUKONO, MUBENDE, MPIGI et d'autres districts.-. Ils étaient précisément envoyés
par MUSEVENI pour éliminer les gens qui prêchent la démocratie multipartite, qui n'aiment pas l'emprise du pouvoir par le MNR et
qui s'opposent à l'aide de MUSEVENI pour le FPR en guerre au RWANDA.
IV.3. LE PILLAGE DE L'ECONOMIE OUGANDAISE
Les Tutsi ont la latitude de voler la propriété des civils en toute impunité. Par exemple les véhicules civils qui ont été volés
sous la menace de pistolet peuvent se retrouver à LUBIRI et autres camps militaires. L'un des plus grands voleurs notoires est le
Major Drago NYANZI dont les minibus acquis par vol se retrouvent dans tout Kampala entrain de faire le taxi. Le Programme de
réinstallation des Tutsi en particulier dans Buganda Ankole, Toro, Bunyoro a chassé Ies natifs de leur terre pour laisser place
aux Tutsi quittant les camps de refugiés ou Ceux qui immigrant d'autres pays d'Afrique Centrale et de l'Est. Dans Mawogola, Kabula
et d'autres contés, les Tutsi armés et conduits par le Secrétaire d'Etat David TINYEFUNZA ont confisqué des ranches et des
propriétés des Ougandais. Les programmes spéciaux de faibles taux d'intérêt ont été mis en place dans plusieurs agences
exclusivement appartenant aux Tutsi pour leur permettre d'acheter des propriétés de terre et des entreprises de commerce dans le
cadre de leur plan directeur en Ouganda.
L'économie ougandaise est pillée par les dominants Tutsi et leurs serviteurs soigneusement choisis. La pauvreté où est plongé
le pays est le résultat des politiques corrompues de MUSEVENI combinées à l'aventure militaire des Tutsi au Rwanda. La guerre du
Front Patriotique Rwanda (PPR) est la plus couteuse entreprise de l'économie ougandaise ; l'Ouganda est la source principale de
soutien pour le FPR : finances, armes, logistique, camions, médicaments, vêtements, nourriture pour ne mentionner que ceux-là, sont
greffés du budget de la NRA qui est financée par l'aide étrangère et des prêts. Ceci fait partie des dépenses militaires
exorbitantes qui consomment environ 70% du budget national.
Apparemment, toutes les organisations parastatales regorgent des agents politiquement affectées par MUSEVENI et qui ont mal
géré, détourné et dérouté l'économie.
La nomination à la plupart des postes dans les Services parastataux est basée exclusivement sur les critères d'origine
tribale ou à l'acceptation politique du camp dirigeant des Tutsi. La compétence professionnelle est la moins considérée. Par
exemple un historien a été nommé pour gérer le Département des Douanes et Impôts, des médecins gèrent l'Agriculture ou le Commerce.
Les meubles et immeubles de la Société Ougandaise de Transport ont été pillés par les délégués tribaux, la Banque Commerciale
Ougandaise est en cessation de paiement à cause d'une très longue liste de dettes légères accordées aux Tutsi et à leurs protégés
pour acquérir une base économique.
Aussi, Salim SALEH, étant responsable de nourrir les soldats de la NRA, l'usine de farine de ma?s située à Luzira et qui lui a
été donné par MUSEVENI, nourrit le FPR aux frais de la NRA.
L'entière production est achetée par le Ministère da la Défense sous prétexte de nourrir les soldats ougandais mais des camions de
la NRA régulièrement transportent cette farine aux camps du FPR situés au RWANDA et en OUGANDA. Tout le personnel de l'usine est
composé de soldats Tutsi déguisés en vêtements Khaki de l'usine. Le général Salim SALEH voyage dans las campe du FPR à l'intérieur
du RWANDA deux fois par semaine par Hé1icoptère de la NRA pour rehausser la morale des troupes. Aussi les anciennes Compagnie
Ougandaise des Couvertures ainsi que l'industrie des Sacs et Mallettes de l'Ouganda ont été donnés au général Salim Saleh. Leur
entière production comble les besoins du FPR.
L'entière production des Biscuits MUKISA est achetée par le Ministère de la Défense sous le couvert de nourrir les soldats de
la NRA mais est finalement consommée dans les camps du FPR. La compagnie de chaussures Bata a fait faillite lorsque tous ses produits
ont été pris par le FPR tandis que les soldats ougandais marchaient les pieds-nus.
Récemment, les partisans du FPR ont tenu une conférence dans la Salle Principale à l'Université de MAKERERE, mais la guerre du FPR
s'arrêterait si MUSEVENI était chasé du pouvoir.
IV.4. Dr. KATO ACCUSE LES TUTSI DE TUER LES OUGANDAIS.
Les soldats ougandais ont confirmé cette accusation.
Depuis les jours da la guerre dans la brousse jusqu'aujourd'hui, MUSEVENI a ordonné les membres de sa tribu de tuer les Ougandais
qui ne le soutiennent pas en frappant la base de la houe sur la tête, un style dénommé " OBUFUUNI " A NAKASSERO, BASIIMA, MAKINDYE,
GABA et autres centres de détention seuls les Tutsi y travaillent dans les chambres de la mort où des milliers d'Ougandais ont
rencontré l'atroce torture et la mort. Parmi les plus vilains bourreaux de Nakasero, an cite David KASURA, MUYIMBA, KUVIRINGIRA et
MUHWEZI pour patron.
Il y a peu d'années, KATZIGAZI et son peloton ont balayé les prisons en tuant tous les internés. Lorsque ses activités ont été
connues du public, il a été simplement transféré au Secrétariat du NRM qui fait partie du réseau d'espionnage.
A la Prison de LUZIRA, les Tutsi continuent de torturer les Ougandais innocents. Le soi-disant " Département Médical de la Prison
" emploie seulement les Tutsi qui donnent du poison aux détenus, y compris l'injection avec du matériel contaminé avec HIV. Un
ex-prisonnier, injecté avec le SIDA est le Lieutenant James LUWALIRA.
Les employés du département médica1 de la Prison sont BYARURUGABA, Mlles MBABAZI et NAMAKULA, Lieutenant Charles KWEZIIRA,
Lieutenant WILLIAM NIWAMANYA o Lieutenant Charles KIVIZERA, Lieutenant Willy WOLERE, Lieutenant Twah KANGAVE, Sergent J0seph
GALABUZI, Sergent Joseph NDUGU, Sergent Alexis BASHAIJA, Sergent John MUGABO, Gideon TOTO, capitaine Samuel BYARUHANGA actuellement
Commandant Adjoint des opérations au sein du FPR au Rwanda. KWEZIIRÀ et NIWAMANYA sont des Spécialistes dans l'injection avec le
matériel contaminé avec le HIV aux opposants politiques de MUSEVENI à LUZIRA. Beaucoup d'Ougandais sont morts juste après leur
libération de prison où ils avaient été injectés soit avec le SIDA soit avec un Poison spécial de la mort lente acquis au Cuba
ou en Allemagne de l'Est. Ceux qui survivent la torture accusent des difformités physiques et psychologiques permanentes.
Les ougandais considérés capables de défier les sinistres plans des Tutsi sont étiquetés " ekipingamiizi " ‚ ce qui
signifie celui qui est contre le progrès de MUSEVENI et de son peuple, et est candidat à la mort. Par exemple les commandants
Ahamad SSEGUYA, KAGGWA et MAGARA GALIHO ont été tués par MUCUNGUZI, KAMWANAMWANA et SIMBA. Par après, MUCUNGUZI a été nommé Officier
de Sécurité en Chef à l'Office de Commerce du Café. Le Major Proof MUGABA fût empoisonné. Les Commandants MUGABI et RUBEREZA ont
été aussi tués. Major MAGALA NKUBEJJA a été fusillé à MAKINDYE. Lieutenant BUSAGWA a été fusillé à sa maison a Bayita. (Celui-ci
est l'homme qui transportait souvent MUSEVENI dans sa barque sur le Lac VICTORIA durant la guerre). -Bernard BUZABO, Major KAWESI
et Capitaine YAHAYA ont été tués dans des accidents de véhicule d'avance planifiés par les Tutsi. Major MATOVU, Major Bbosa et
Lieutenant Jimmy KIZITO ont été fusillé par les Tutsi. Major KIIZA, Lieutenant Colonel KIRAMA, Major Frank KIBUUKA, Major ORWOLI,
Capitaine NAMITI, Capitaine SSEWANYANA, Capitaine Ben KIWANUKA, Lieutenant FALUKU KIKUBALI, Lieutenant GGUMA, Sous-Lieutenant
SSENDIJJA ont été tués en Prison. Environ 260 Soldats (tous Baganda) qui appartenaient aux 34ème et 39éme bataillons ont été
fusillés dans l'Est de l'Ouganda. Des centaines de véritables soldats ougandais ont fait défection.
Le Journal Shariat en dates du 1er et 15 décembre 1992 a indiqué que des soldats ougandais sont détenus sans jugement depuis
un à deux ans au camp militaire de Makindye.
Ils sont détenus dans des cellules souterraines pendant plus d'une année, journellement torturés, sous-alimentés et leur santé en
détérioration. Parmi les noms que Shariat a révélés, il y a le Soldat Samuel MWERU, Lieutenant Ahmada KAMYA, Capitaine MUGUMYA
MAGULUMAALI, Major MUSANA, Capitaine MATTE, Capitaine SSEBOWA, Lieutenant Isaac SSEBULIME, Capitaine KIBUUKA, Lieutenant
Elly KIGOZI, Sergent KIRUNIRA, Lieutenant WALUSIMBI, Sergent John WAMALA, Lieutenant Grace MAGUMBA, Major Ali CHAMA, Capitaine
OKUM, Lieutenant Eddie KADDU, etc… - . Certains détenus ne sont pas autorisés d'être visités par les proches parents.
Selon SHARIAT, la torture des Ougandais est faite par Sergent Francis MWONGOLE et Capitaine LWEYIBANDA. Aussi, SHARIAT indique
que 50 soldats ou plus ont été arrêtés et conduits dans les cellules souterraines à MAKINDYE. Cependant la NRA a inventé l'histoire
disant qu'ils ont été conduits au camp de réorganisation de NABISOJJO pour un programme de politisation et qu'ils se sont par après
évadés. Ils sont considérés massacrés.
Ce sont là quelques preuves d'injustice criminelle dont Dr. KATO et d'autres Ougandais sont entrain de défier.
Soutenir un mauvais et brutal système, agir de connivence avec les envahisseurs Tutsi sont des actes de trahison.
La lettre d'information de la COD demande à tous les Ministres et autres hauts fonctionnaires du Gouvernement ayant opté pour
le NMR et qui sont de véritables Ougandais de défier les révélations ci-dessus présentées en indiquant à leur tour les noms et les
postes occupés en fait par les Tutsi dans les Ministères et Services Parastataux en Ouganda. Vous êtes défiés à prouver le contraire
si les Tutsi œuvrant dans las escadrons de la mort déguisés en Services des Renseignements ne torturent pas en fait et ne tuent pas
des Ougandais innocents dans les centres de massacre. Vous êtes défiés de passer au peigne fin l'entourage du Président, le
Ministère da la Défense, le Service du Renseignement, les organisations de Sécurité Interne et Externe, la garde présidentielle,
les prisons, les organismes parastataux et de noter les noms et tribus d'origine de dix premiers responsables dans chaque
département. Si ce que la lettre d'information de la COD a déclaré jusqu'à maintenant n'est pas vrai, envoyez vos listes vérifiables
à l'éditeur. Mettez aussi vos vrais noms et adresses. Nous vérifierons la véracité, publierons les vrais conclusions et nous
excuserons publiquement dans la prochaine publication en cas d'erreur de notre part. Si vous décidez de rester silencieux, cela
équivaut à accepter que Dr. KATO a dit la vérité et que la lettre d'information de la COD est correcte et juste. Etant Ougandais,
vous devriez commencer œuvrer pour la libération du Dr. KATO et aussi le sauvetage de votre pays du génocide.
La Lettre d'Information de la COD prie tous les dirigeants religieux ougandais de visiter le Bâtiment BASIIMA, MAKINDYE,
NAKASERO, GABA, la Prison de LUZIRA, le Bâtiment Argentine et autres centres de détention pour vérifier l'authenticité des crimes
commis contre les Ougandais par les refugiés Tutsi, que Dr. KATO a clairement dénoncé et qui sont signalés dans cette lettre
d'information. Nous vous demandons de révé1er au public de l'intérieur et de l'extérieur de l'Ouganda ce que vous allez trouver.
Par charité, visitez l'Hôpital de MULAG0 et d'autres hôpitaux du Gouvernement et regardez les conditions vécues par vos frères et
sœurs ougandais.
Visitez les institutions gouvernementales et regardez comment les Ougandais sont maltraités par les refugiés Tutsi. Examinez
dans vos propres paroisses et diocèses et demandez combien de citoyens ont été tués, emprisonnés et torturés ? Dans vos
congrégations, demandez combien de parents peuvent subvenir aux frais scolaires de leurs enfants. Visitez les écoles pour
comprendre à qui appartiennent les élèves.
Selon les Saintes Ecritures, Dieu a clairement indiqué qu'il se tient au côté des opprimés au lieu de celui des oppresseurs.
De quel côté se trouvent les dirigeants religieux en Ouganda ?
Dr. KATO est un héro national et un prisonnier politique. Les nationalistes ougandais sont opposés aux massacres perpétrés par
les Tutsi. Ils demandent l'autodétermination, le respect de leur souveraineté nationale et sont opposés à la domination étrangère
et n'envisagent pas de négociation ou compromis à ce sujet. L'Ouganda doit être dirigé par les Ougandais. Si MUSEVENI se décide à
tuer Dr. KATO, ce sera un autre véritable ougandais tué, mais cela n'entravera pas la détermination de récupérer l'Ouganda de la
mainmise des meurtriers Tutsi. Des milliers d'Ougandais se sont engagés à libérer leur pays et à mettre en place un gouvernement
démocratiquement élu. La lettre d'information de la COD soutient cette cause sans réserve.
La Situation en Ouganda aujourd'hui est une question de vie ou de mort pour des millions d'hommes, de femmes et d'enfants
innocents. Le nationalisme ougandais a été trop déshonoré. Les dirigeants ougandais dans les institutions religieuses ou laïques
ont la responsabilité d'encourager et de défendre la vérité et la justice pour tous, même si cela entraine des risques physiques
personnels. Lee JOCOCA a le mieux résumé cela: " dans cette affaire, ou bien vous dirigez ‚ vous suivez au bien vous vous écartez
du chemin ".
V. DERNIERES NOUVELLES
V.1. Les activités religieuses sont interdites :
Le Président MUSEVENI a interdit des pratiques religieuses au sein de la NRA en accusant les confessions d'être " divisionnistes ".
Les anciennes chapelles et mosquées dans les camps militaires telles que celles de MBARARA, ont été réduites en étables. " Ces
bâtiments doivent maintenant être disposés pour un usage plus productif ", a déclaré MUSEVENI.
V.2. Le Gouvernement du NRM embauche un groupe de pression (lobby):
La maison d'assistance juridique PATTON, BOGGOS and BLOW PA. A WASHINGTON D.C. a été embauchée par le Gouvernement du NRM pour
servir de groupe de pression pour ses intérêts en Amérique.
Les lobbyistes essayeront d'attirer les faveurs du Congrès des Etats Unis au régime répressif de MUSEVENI et de promouvoir les
investissements américains en Ouganda. En particulier, les avocats américains apporteront sur demande des conseils et la
représentation légale pour - le gouvernement ougandais devant le Congrès Américain, l'Administration et des Agences fédérales.
Quelques activités des avocats seront politiques. Cela inclut des efforts déployés pour influencer la formulation des
politiques du Congrès an ce qui concerne l'assistance étrangère pour l'Ouganda ainsi que la formulation des politiques du
gouvernement américain en ce qui concerne les licences d'exportation et les programmes de vente du matériel militaire à l'étranger.
Le gouvernement ougandais payera aux lobbyistes les frais sur base d'un taux allant jusqu'à $ US 400 par heure. Un paiement
préliminaire de $ US 400.000 sera libéré avant mars 1993, et à ce moment les lobbyistes et les représentants du gouvernement
ougandais se rencontreront pour déterminer le cadre de travail et les frais à débloquer pour cette année.
La lettre d'information de la COD a appris que Mr. JOSEPH L.BRAND et Mr. LANSING B. LEE III, représentant PATTON, BOGGS & Blow,
se sont rendus en Ouganda en Septembre 1992, après l'éclatement du scandale de la fraude des missiles TOW à Orlando. Ils ont
rencontré le Président MUSEVENI à GULU (Nord Ouganda) et Kampala les 09 et 11 Septembre 1992 après quoi les deux lobbyistes
américains sont retournés à la maison avec une affaire conclue de près d'un demi-million de dollars. Le 16 Septembre 1992,
Mr. A. K. MAYANJA, Procureur Général et Ministre de la Justice a envoyé une lettre aux lobbyistes américains en disant qu'il
avait pour instruction de confirmer l'affaire avec effet immédiat.
La lettre d'information de la COD a appris que PATTON, BOGGS & BLOW a assisté la partie ougandaise dans le scandale de la
fraude des missiles TOW. II a sous-traité avec un avocat rusé d'Orlando, Robert LEVENTHAL, qui a représenté le Conseiller Spécial
de MUSEVENI, BISANGWA MBUGUJE. En guise de résultat des négociations et manœuvres intensives, le Gouvernement Américain a laissé
tomber l'accusation contre BISANGWA MBUGUJE. Cependant. BISANGWA est actuellement témoin du Gouvernement Américain dans une affaire
juridique intentée contre un autre des agents de MUSEVENI, un non-Ougandais, qui avait été arrêté avec lui en août dernier.
C'est une situation malheureuse de voir l'Ouganda dépenser US 400.000 en faveur des lobbyistes américains dans un temps
relativement court au moment où il n' y a pas de médicaments dans les hôpitaux du Gouvernement.
Cela montre que certains hommes d'affaires américains excellent dans la création et la maintenance des conditions qui augmentent
la malhonnêteté et la corruption dans les pays du tiers monde comme l'Ouganda. Il est inconcevable qu'un président des Etats Unis
traite pareille affaire commerciale de la manière dont ces américains sont alIés à la recherche de MUSEVENI à Gulu et Kampala.
Derrière chaque dictateur africain se trouve plusieurs hommes d'affaires véreux occidentaux occupés à inventer des échappatoires
pour essayer de déformer cosmétiquement la mauvaise réputation de leurs clients despotes et cela pour gagner l'argent. Après
qu'une équipe de l'O.P.I.C. a visité l'Ouganda l'été dernier et à cette occasion l'on dit qu'ils ont signé des contrats d'affaires
variées avec MUSEVENI, l'équipe est retournée en ventant le dictateur et en l'appelant le " garçon doré de l'Afrique de l'Est ".
Par coïncidence, le nouveau Secrétaire au Commerce américain Ron BROWN, a été un partenaire dans la firme PATTON, BOGGS & BLOW.
(N.B. En 1977-1978, General FOOD Inc., le plus important acheteur du café ougandais, a embauché un groupe de Pression puissant
pour US 250.000 pour bloquer au Congres le projet de loi appelant au boycottage du commerce entre l'Ouganda et les Etats Unis,
mais un groupe déterminé des Ougandais dirigé par Mr KINTU a gagné la bataille. Le Congrès Américain a approuvé la loi portant
suspension des relations diplomatiques et boycottage du commerce avec le régime criminel d'AMIN.)